"Est-il architecture sacrée plus actuelle que celle de ces abbayes installées dans des vallées de solitude, de silence et de lumière ?…"
Rigueur, flamboyance, romantisme sont les clefs de la découverte de l’Abbaye de Villelongue
L'Abbatiale offre de très belles chapelles à chevet plat. Il ne subsiste que la dernière travée de la nef et des collatéraux, le transept et le chœur. Ce dernier date pour sa partie inférieure de la fin du XIIème siècle, début du XIIIème. La partie supérieure a été surélevée au XIVème, date de la construction de la rosace et des fenêtres qui l’entourent.
Des masques et des têtes décoratives ornent certains culots.
L’escalier des « matines » dont les degrés présentent l’usure provoquée par le pas des religieux qui l’ont emprunté pendant des siècles pour venir chanter l’office de nuit (Jean Blanc) est à sa place au fond du croisillon sud.
Le mur d’enceinte, encore en place – vestige très rare dans les abbayes de l’ordre de Cîteaux – ainsi que le jardin - dans lequel vous remarquerez le pigeonnier, le vivier et son système d’alimentation - confèrent à donner à ce lieu un charme et une sérénité appréciés par de nombreux visiteurs qui viennent y chercher le calme et le recueillement.
Les moines convers, qui occupaient le bâtiment situé en face de la salle capitulaire et travaillaient la terre pour nourrir la communauté, ne participaient pas au chapitre. Le cellier des convers a été restauré en 1998.
Le Cloître qui fait suite au réfectoire ne conserve que la galerie Sud. Ses arcades en plein cintre reposent sur de fines colonnes géminées et quadrilobées avec de très beaux chapiteaux du 14ème siècle, richement décorés de feuilles, de fleurs et fait rare chez les cisterciens, d'animaux et de figures humaines, en particulier sur le groupe central formé de cinq colonnes. Le toit de la galerie a été refait par les propriétaires actuels avec l'aide des Monuments Historiques en 1971, ce qui lui redonne l'aspect qui fut le sien autrefois.
Le réfectoire des moines a été édifié dès la fin du 12ème siècle avec voûtement sur croisées d'ogives datant du début du 13ème siècle. Une profonde restauration, entreprise en 1989, lui a redonné son volume et sa configuration d'antan, sauf en ce qui concerne la chaire du lecteur dont on voit quelques traces dans le mur Ouest, à droite de la salle d'accueil.
La salle capitulaire située sous le dortoir des moines de chœur - partie droite du cloître - a été construite vers 1170. Ses voûtes d'ogives, datant du 13ème siècle, reposent sur deux colonnes centrales, dont les chapiteaux sont sculptés de feuilles d'eau, et aux murs sur des culots à cavets superposés. L'Abbé y réunissait tous les matins les moines de chœur pour la lecture d'un chapitre de la règle, les confessions publiques et les recommandations de la journée.
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